« La vie sauvage et la Femme Sauvage sont toutes deux des espèces en danger. Ce n’est pas un hasard si les étendues sauvages de notre planète disparaissent en même temps que la compréhension de notre nature sauvage profonde s’amoindrit.
"femme" et "sauvage"... Quand les femmes entendent ces mots, un vieux, très vieux souvenir s’éveille, la mémoire de leur parenté absolue, indiscutable et irrévocable avec la féminité sauvage. Ce lien peut s’être distendu du fait de notre négligence ou avoir été mis hors la loi par la culture environnante. Mais où que nous soyons, indéniablement, l’ombre qui trotte derrière nous marche à quatre pattes. » 

— Clarissa Pinkola Estés

Nous vivons dans une culture qui réprime la sexualité et nous enseigne qu’il n’est pas acceptable d’être des êtres libres, sexuels et expressifs. Nous vivons dans une culture qui nous apprend à être plus calmes, plus polis, plus contenus… Dès le plus jeune âge, on nous dit « d’agir comme une dame / gentleman » et de « garder ses pensées pour soi ».
Quelle façon vraiment merdique de vivre !
 

J'ai pris de plus en plus conscience à quel point nous sommes réprimés en tant que société lorsque j'ai rejoint un groupe de tantra intitulé « Danser la Vie ». Danser la Vie explore et se concentre sur l'authentique incarnation sexuelle et sensuelle des quatre archétypes érotiques féminins. Je me suis inscrit en voulant une aventure sensuelle et j'avais entendu dire que Danser la Vie me donnerait exactement cela.
 

Tout au long du voyage Danser la Vie, j’ai pris conscience que je repoussais ma femme sauvage et que j’essayais de plaire en faisant partie de la catégorie des « filles convenables ». À l’extérieur, j’ai l’air d'en avoir rien foutre de ce que les autres pensent, mais à l’intérieur, quelque chose en moi dit: « Arrête, c’est trop. Tu effraies les gens. Et s'ils pensent que tu exagères ? Et s’ils se mettent à mal interpréter ce que tu fais et pensent que tu es folle ? ». Et donc je ne m'exprime pas pleinement et je me retiens quasiment toute ma vie.
 

Cela me fait réfléchir; combien de femmes en font l'expérience quotidiennement ? Combien d'entre nous n'apprennent jamais à connaître l'archétype de la femme sauvage et se sentent coincées, jugées, se préoccupant de tout ce qui se passe hors de nous-mêmes et ne nous autorisant pas à vivre comme nous voulons vivre?  Combien d'entre nous s'excusent d'être «trop»? Je peux garantir que la plupart d’entre nous le font et que nous ne le réalisons même pas.
Je suis ici pour vous dire que vous n’avez plus à vous réprimer.

Arrêtez d'anticiper ce que les gens peuvent penser de vous et de vos manières folles (plus facile à dire qu'à faire, non?) Vous lisez peut-être ce Petit Plaisir Quotidien en pensant :
« Merde, si j'exprimais vraiment mon côté sauvage, je n'aurais pas d'amis/partenaires/amants » ... et je suis ici pour vous dire: Vous savez quoi ? Peut-être que certains de vos amis ne feront pas face à ça car vous les gênerez avec votre «trop» et vous les défierez d'embrasser leur femme sauvage. Mais je peux vous garantir que vous attirerez d'autres amis / amants / partenaires qui aiment ce côté de vous et qui vous aideront à faire corps avec votre nature sauvage et voudrons être à vos côtés.

Sérieusement, qu'avez-vous à perdre ?

Lecture recommandée:
« Les femmes qui courent avec les loups: mythes et histoires de l'archétype de la femme sauvage » par Clarissa Pinkola Estes

⚠️ : En tant qu'auteure de ce texte, je souhaite préciser que les propos exprimés ici ne représentent que mes opinions personnelles et ne doivent pas être attribués à quiconque d'autre. À tout lecteur, je rappelle que la responsabilité légale de mes propos me revient entièrement.