Le plaisir sans performance : et si on arrêtait de courir après l’orgasme ?
Bienvenue dans un monde où même le sexe a un tableau Excel de performances. Temps passé, intensité, nombre d’orgasmes… On veut tout mesurer, tout quantifier. Mais dis-moi, quand est-ce qu’on ressent ? Si l’orgasme était une cerise sur le gâteau plutôt que le gâteau lui-même ? Et si on arrêtait de voir le plaisir comme un sprint avec médaille à l’arrivée ?
Depuis des décennies, les médias, la pornographie et même l’éducation sexuelle (quand elle existe) nous martèlent l’idée que le sexe réussit quand il culmine en un orgasme explosif digne d’un feu d’artifice du 14 juillet. Résultat ? On transforme un moment de connexion en une mission commando.
Performance = stress. Et qui dit stress, dit souvent moins de plaisir. À force de vouloir atteindre l’apogée, on finit par se perdre en route.
Les fausses croyances. "Si tu n’as pas joui, c’est que tu n’as pas aimé." Ah bon ? Donc si je ne pleure pas devant un film triste, ça veut dire qu’il était nul ?
Les corps ne fonctionnent pas tous pareil. Certaines personnes jouissent en 30 secondes, d’autres en 30 minutes, et certaines… jamais. Spoiler : elles survivent très bien.
Et si on arrêtait de courir après une "finalité" et qu’on redécouvrait l’instant ?
Se concentrer sur les sensations plutôt que sur le résultat. Et si on arrêtait de se demander "quand ?" et qu’on se demandait plutôt "comment ça me fait sentir ?".
Élargir la définition du plaisir. Une caresse, un souffle, un regard qui dure une seconde de plus… Le plaisir, c’est tout ça aussi !
Réapprendre à jouer. Parce que le sexe, c’est pas un examen de fin d’année. Pas de QCM à réussir, pas de note éliminatoire.
Écouter son corps et celui de l’autre. Moins de "je dois", plus de "je ressens".
L’orgasme, c’est sympa. Mais ce n’est ni le GPS ni la destination. Et si on osait simplement s’abandonner aux sensations sans chercher à cocher une case ? Moins de pression, plus de plaisir. Allez, on respire et on profite !
