Quand la spiritualité descend dans le bassin (et ne reste pas coincée dans le ciel)

On parle souvent de spiritualité comme si c’était un truc flottant, réservé aux initié(e)s, aux yogis souples et aux prêtresses des réseaux sociaux. Mais si ta spiritualité, la vraie, celle qui t’habite profondément, ne vivait pas dans ton front mais dans ton ventre ? Dans ton sexe ? Dans ton souffle ?

En 2025, on cherche du sens partout : dans le tarot, les retraites en forêt, les bains de gong, les cristaux alignés à la pleine lune… mais on continue d’avoir une sexualité déconnectée, robotique, parfois vide de sens, souvent pleine d’injonctions. Comme si on devait choisir entre méditer ou jouir, entre se respecter ou se lâcher. Et si on arrêtait de séparer les deux ?

Le sexe sans conscience, c’est un peu comme un plat sans goût… On le mange parce qu’il est là. Mais on ne s’en souvient pas.

T’as déjà fait l’amour sans être là ? Ton corps fait le job, ton cerveau pense aux mails, tu simules un peu, tu attends que ça passe. Ça te parle ?

La vérité, c’est que beaucoup de gens confondent sexe et performance, orgasme et preuve d’amour, désir et devoir conjugal. On baise pour cocher une case, rassurer l’autre, ou se sentir vivant(e) pendant 3 minutes. Mais qu’est-ce que ça nourrit vraiment ?

Et si le sexe devenait un espace de reconnexion ? Une prière incarnée ? Une danse entre toi et toi, avant même d’être à deux ?

La spiritualité sans le corps, c’est un dogme. Pas une pratique.

On nous a trop souvent fait croire que le corps était un poids. Une faiblesse. Une source de péché. Mais qui a bénéficié de cette croyance, historiquement ?

Qui a bâillonné les corps colonisés, réprimé les corps féminins, torturé les corps noirs ?

Quand on a colonisé les terres, on a aussi colonisé les chairs. Les danses, les chants, les sexualités, les peaux, les transes... Tout ce qui rattachait les peuples à leur divinité incarnée.

Reprendre le pouvoir sur son corps, c’est donc, aussi, un acte spirituel. Un acte politique. Une mémoire qui se réveille.

Retrouver le sacré dans l’érotisme, ce n’est pas un concept perché. C’est un besoin ancestral.

Les traditions africaines, caribéennes, orientales (celles qu’on a trop souvent fait taire) savaient déjà que le sexe, quand il est vécu dans la présence, devient un portail. Pas vers un autre monde, mais vers ton propre monde intérieur. Un endroit où tu peux explorer, guérir, libérer, transformer.

Le tantra – quand il est transmis avec respect, humour et simplicité – devient un terrain de jeu merveilleux pour ça. Pas besoin d’être en couple, pas besoin d’être souple, pas besoin de comprendre tous les chakras. Juste besoin de revenir à ton corps. De respirer. De ressentir. De te rencontrer.

Et parfois, d’oser être un peu mal à l’aise… pour enfin te rencontrer au bon endroit.

Tu veux expérimenter ça ?

Le 4 octobre, j’anime un atelier tantra en Guadeloupe. C’est ouvert à tout le monde. Pas besoin de savoir quoi que ce soit. Viens comme tu es, avec ton envie de sentir et de t’étonner. Et si tu veux aller plus loin, vraiment plus loin… la retraite CORPS À CŒUR que j’organise en France du 26 au 28 juin 2026 est pensée pour ça : remettre du sacré, du plaisir, de la vérité et du jeu dans ton rapport au corps, seul(e) ou à deux.

Parce que oui, ta sexualité mérite mieux que des scripts copiés sur des pornos ou des conseils vus sur TikTok. Elle mérite ton attention, ta présence, ton humour, ta beauté. Elle mérite toi.

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